Le 24 juin 2012, Monsieur PERVEZ ASHRAF est devenu premier ministre du gouvernement pakistanais. Il remplace Monsieur YOUSUF RAZA GILANI qui, après plus de quatre années de lutte avec le pouvoir judiciaire, a été destitué par la Cour suprême du Pakistan.
Monsieur GILANI a été destitué pour avoir, avec constance au cours des années précédentes, refusé d’exécuter les instructions (ou plutôt les ordres) reçues des autorités judiciaires de réclamer aux insitutions suisses la communication du lourd dossier qu’elles avaient constituées à l’encontre du Président ZARDARI.
A défaut d’autres qualités, on pourra reconnaître à Monsieur GILANI, une qualité bien rare en politique : la fidélité. Il a été fidèle à son maître Monsieur ZARDARI. Il lui a été fidèle sans faille et il est allé jusqu’au bout… lui évitant d’être poursuivi et probablement condamné pour corruption à la réception du dossier hélvétique.
Monsieur PERVEZ ASHRAF, son remplaçant, va très vite se trouver confronté au même problème que Monsieur GILANI. Très rapidement, les autorités judiciaires vont lui demander (ou plutôt exiger) que son gouvernement réclame le dossier ZARDARI à la Suisse. Que fera alors Monsieur PERVEZ ASHRAF ? Si l’on se base sur son passé, on peut penser que lui aussi, en fidèle de Monsieur ZARDARI, sera prêt à aller très loin pour lui éviter la destitution dans des conditions infamantes.
Probablement va-t-il essayer de tergiverser avec les autorités judiciaires afin de gagner du temps… car c’est de cela qu’il s’agit maintenant : gagner du temps pour atteindre, en décembre 2012, la fin du mandat de l’Assemblée, ce qui implique la dissolution du Gouvernement et donc l’impossibilité de poursuivre Monsieur ZARDARI
Il faudra donc, pour le poursuivre, attendre de nouvelles élections, une Assemblée différente et un autre Gouvernement puis un nouveau Président… ce qui donnera à Monsieur ZARDARI tout le temps nécessaire pour se refaire une « virginité » !!!