Les Talibans ont lancé trois opérations de commando autour de Kaboul au cours des dix derniers jours.
Aujourd’hui, jeudi 21 juin, dans la soirée, ils attaquent l’Hôtel SZOZHMAI, en bordure du ravissant lac QUARGHA à quelques dizaines de kilomètres de Kaboul.
Cet hôtel de luxe est un lieu de week-end et de rencontre pour de riches commerçants, trafiquants, et hauts personnages gouvernementaux afghans… et pourquoi pas aussi des étrangers. Selon les Talibans, boissons et prostitutions règnent en ces lieux.
Les Moudjahidins envahissent le restaurant à 22 heures. Ils tirent… morts, blessés… Le combat s’engage. Les forces de sécurité sur place ne réussissent pas à repousser les assaillants et les forces gouvernementales afghanes doivent intervenir avec les hommes de l’Otan. Ils leurs faudra plus de 12 heures pour chasser l’ennemi.
Dans tout cela, rien de nouveau… sinon que dans ce cas, quelques hauts personnages, plus quelques « call girl » ont été perturbés.
RIEN DE NOUVEAU, puisque depuis dix mois, les Talibans sont partout (excepté dans le nord-est du pays), où ils veulent et quand ils veulent.
Notre presse française qui assure avec constance que « tout va bien en Afghanistan », semble se réveiller et un de nos plus grands journaux titre, le 23 juin : « Afghanistan, les Talibans toujours plus forts ».
C’est la première fois, à notre connaissance, qu’un important journal hexagonal reconnait une telle réalité. C’est bien, mais le titre peut porter à confusion. Plus forts, moins forts, aussi forts… Non, ils ne sont pas forts ; bien pire : « ils sont » ; ils sont là solidement implantés dans la plus grande partie du pays, dans l’ombre. Ils imposent leurs lois, car ils tiennent la « masse ». Et les gouvernementaux de KARZAI, administrateurs, politiciens, ne sont que des « puppets ».
Le même journal, dans un accès d’objectivité, nous annonce que le président afghan a reconnu que, chaque jour, entre 20 et 25 soldats ou membres des Services de Renseignement gouvernementaux sont tués.
Si la présidence reconnait 25 tués, cela veut dire qu’il y en a 50, sinon 75…. mettons 50. C’est énorme : 1 500 par mois.
Et à ces « officiels », il faut ajouter les civils, les élites traditionnelles et les militants politiques opposés aux Talibans, qui ont été soigneusement « inventoriés » pour exécution. Quelques centaines de têtes ou plus.
Aucun pays ne peut supporter une telle hémorragie.