Le 17 puis le 18 novembre 2012 seront des journées fort agitées à BANGKOK où se succéderont le Président des USA, Monsieur OBAMA, et le Premier Ministre de la Chine, Monsieur WEN JIABAO.
L’ensemble de la population thaïe s’apprête à suivre, avec une grande attention, les venues (disons les « passages éclairs ») du Président OBAMA et du Premier Ministre chinois WEN JIABAO, en leur bonne ville de BANGKOK. Ces venues suscitent des discussions animées, les uns approuvant et les autres regrettant l’intérêt beaucoup plus vif et la considération du gouvernement et du Premier Ministre, Madame YINGLUCK, pour la venue de Monsieur OBAMA, plus que pour le passage de Monsieur WEN JIABAO.
Une telle position n’est pourtant pas justifiée. Il peut être considéré comme normal que les autorités thaïes donnent la priorité au Président OBAMA, fraîchement réélu président des USA. Celui-ci désire d’ailleurs aborder, avec la Thaïlande, l’examen de sujets de grande importance internationale. Monsieur WEN JIABAO, au contraire, doit quitter son poste de Premier Ministre de la CHINE au printemps 2013 et ne vient que pour présider à l’ouverture du Centre culturel de BANGKOK.
Monsieur OBAMA doit examiner avec Madame YINGLUCK des problèmes de Sécurité qui sont, depuis déjà un certain temps, en discussion avec les experts des deux pays. Ils doivent également aborder la question de la participation de la Thaïlande au TRAMS PACIFIC PARTENSHIP (TPP).
Après l’annonce de la création du TPP par Monsieur OBAMA, à HAWAI, en novembre 2012, ce projet a connu un accueil relativement intéressé de la part des pays de la Zone pacifique. Par la suite, des réticences sont vite apparues.
Le projet, certes séduisant et brillant, pose en effet bien des questions et en tout premier une question vitale : n’engage-t-il pas les participants dans la voie d’un affrontement avec la CHINE ?
Cette position a été celle de la Thaïlande dans les mois passés mais Madame YINGLUCK a finalement décidé que le « partnership » présenterait un intérêt certain pour la Thaïlande et devrait donc être accepté. Il semble que le pays désire proclamer l’adhésion thaïe au TPP, à l’occasion de la visite de Monsieur OBAMA.
En vue d’une éventuelle non-adhésion de la Thaïlande au TPP, les services diplomatiques thaïlandais parlent à nouveau du TIFA (Trade and Investment Framework Agreement), depuis quelques semaines. Ce dernier, lancé depuis quelques années, n’a jamais obtenu un vrai soutien de la part de la Thaïlande ou de ses voisins.
Ainsi, même si les entretiens OBAMA-YINGLUCK ne débouchent pas sur une adhésion au TPP, le Premier Ministre pourrait se targuer d’être attachée aux principes du libre commerce et des investissements contrôlés, grâce au TIFA.