Les nouvelles autorités chinoises attachent une grande importance à la lutte contre la « Résistance tibétaine » et, en particulier, aux immolations de Tibétains par le feu. Elle considèrent en effet que ces spectaculaires immolations encouragent la résistance sourde et souterraine qui pénètre la masse tibétaine.
Contre cette résistance, les surveillances excessives et les contrôles souvent brutaux de la police se révèlent vains et les autorités estiment que cette opposition non violente guide non seulement les religieux mais aussi l’ensemble de la population laïque.
La tension entre Tibétains et Forces de l’ordre augmente de jour en jour et certains n’hésitent plus à envisager que des révoltes puissent éclater. Les autorités ne craignent, certes, pas de telles événements, qu’elles pourraient rapidement maîtriser par la force. Elles sont en revanche sensibles aux répercussions que de tels mouvement auraient en CHINE-même, où de plus en plus de citoyens se trouvent inquiets de la situation au Tibet, et encore plus à l’étranger, où des campagnes anti-chinoises ne manqueraient pas d’éclater.