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Livret de 18 pages – 12 Photos  – Cartes

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Livret de 18 pages – 12 Photos  – Cartes

Dans les années 2 000 av. J.-C, une très importante « ethnie » nomadisait dans la grande plaine Russo-Sibérienne en menant d’immenses troupeaux. Ces nomades se désignaient eux-mêmes comme des Arias, ce qui dans leur langue le Sanskrit signifiait : «  Les Pures – Les Nobles ». Par la suite ces ARIAS seront connus sous le nom d’Aryens.Grands, blonds aux yeux clairs, ces Aryens sont beaux. Ce sont des guerriers qui se répartissent dans de nombreuses « tribus » remarquablement organisées et très indépendantes, mais reconnaissant la suprématie d’un souverain élu qui assure leur unité en s’entourant d’un conseil dont ne savons pratiquement rien. 

L’unité de ces tribus, particularité tout-à-fait exceptionnelle à cette époque, était probablement due au fait que tous les Aryens parlaient la même langue, le sanskrit, et pratiquaient la même religion.

 

Ces Aryens sont des producteurs, des réalisateurs. Ils fabriquent des tissus, poteries, bijoux de grande qualité. Ils fondent les minerais : cuivre, étain, fer… et produisent de remarquables outillages et de belles armes… Ils inventent la roue à rayons qui remplace la lourde roue pleine et qui leur permettra de concevoir des chars et des chariots légers, souples et mobiles que nous utiliserons pendant 3 000 ans.

 

Mais toutes ces réussites ne sont rien. Ils ont une religion extrêmement élaborée. Les Aryens pensent et ils concentrent leurs pensées dans des chants sacrés ancêtres du Rig-Veda qui sera la première somme de la Pensée Humaine.

 

Pourquoi ces Aryens si « évolués » et probablement heureux décident-ils, un jour de quitter leur bonne terre russe qui les a nourris pendant des siècles ? Nous ne le savons pas. Toujours est-il que dans les 2 000 ans av. J.-C les Aryens marchent « au Sud ». Ils occupent la Perse, puis, de là, gagnent la Transoxiane et enfin l’Afghanistan (anciennement l’Ariana) d’où ils dominent la grande plaine Indo-Gangétique au Nord de la péninsule indienne.

 

Très vite quelques tribus aryennes vont descendre du plateau afghan et gagner la vallée de l’Indus où elles vont rencontrer les Indusiens, appartenant à la « Civilisation de l’Indus », un régime très élaboré sur les plans politiques, sociaux, économiques, matériels et culturels et dont les principes fondamentaux sont sédentarité, stabilité et pacifisme… alors que nos migrants Aryens sont des nomades invétérés, essentiellement mobiles et des guerriers confirmés.

 

La confrontation entre ces Aryens et ces Indusiens que tout opposait, aurait pu être rude, même probablement violente. Or il n’en fut rien. De part et d’autre on s’observa  et finalement on vécut côte à côte. Cette heureuse issue fut possible d’une part parce que les Indusiens étaient des « tolérants » et n’avaient aucune capacité guerrière et d’autre part parce que d’immenses et riches pâturages étaient accessibles aux migrants Aryens, autour des cinq grandes rivières du Punjab et ceci sans léser les Indusiens.

 

L’expérience fut si positive que rapidement de nouvelles et nombreuses tribus arrivèrent et bientôt il n’y eu plus de pâturages disponibles. Les migrants traversèrent alors le Punjab et marchèrent à l’Est atteignant le Doab, la très riche région située entre la Jamuna et le Gange.

 

L’amplitude de ces nouvelles mouvances qui ne rencontrent pas d’oppositions sérieuses, décide la masse aryenne restée en Afghanistan à descendre à son tour vers la plaine. Cette masse, forte de plus de 300 000 personnes, telle une immense vague, atteignit le Nord-Ouest de la péninsule, puis le Punjab, puis le Doab qu’elle traversera lentement pour atteindre la moyenne vallée du Gange.

 

Depuis son arrivée dans la péninsule « la vague » a beaucoup  appris des Indusiens mais aussi de ses frères précurseurs que nous appelons désormais les Indo-Aryens et elle va petit à petit se sédentariser. Et arrivée sur le Gange « la vague » crée des agglomérations… Imaginons « le choc ». Eux les éternels migrants, ivres d’espaces, créant des bases fixes, stables, immobiles !!!

 

Ces bases dans les cent années qui suivront vont devenir des villes… et ces villes vont devenir de petits états, que l’on appelle Janapadas… lesquels vont rapidement se combattre pour la possession de terres, car désormais on n’a jamais assez de terre… Dans les années 1 000 av. J.-C, nous avons une centaine de Janapadas étagée du Punjab à la Basse-vallée du Gange.

 

Deux cent ans plus tard, ces « petits états » seront devenus des « états moyens », au nombre d’environ soixante, qui vont à leur tour, s’affronter dans des combats impitoyables avant de finalement se regrouper en quatorze « grands états », des Mahajanapadas, répartis au nord et au sud de la vallée du Gange.

 

Ces états, moyens ou grands, sont pratiquement tous remarquablement « organisés ». Ils ont des gouvernements monarchiques (héritage Aryen) ou démocratiques républicains (héritage Indusien). Ces états sont prospères, dynamiques, créateurs… Malheureusement ils se sont convaincus que pour survivre ils devaient grandir et dominer aussi ils se dotèrent d’armées importantes : fantassins, archers d’élite, chars légers à deux chevaux, chars lourds à quatre chevaux, éléphant de guerre…

 

Les quatorze Mahajanapadas, répartis en 8 royaumes et 6 républiques se combattent sans relâche.

 

Au cours d’un siècle les quatorze vont se réduire à 6, puis à 4, puis à 3 : les royaumes d’Anga et de Magadha et la république de Koishala.

 

Le Magadha assurera finalement, à partir de 362 av. J.-C, la souveraineté absolue et imposera sa loi de l’Indus à la Baie du Bengale.

 

En 322 av. J.-C, un certain Chandragurta qui avait été chef des armées, du royaume de Magadha, réussit à prendre le pouvoir, créant sa propre dynastie, la dynastie Maurya qui créera le Premier Empire centralisée de la Péninsule.


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